C’était attendu depuis juillet 2024. Le comité des parties prenantes de l’indice avaient été conviés l’été dernier à une séance de travail pour annoncer les travaux à venir afin d’étendre l’indice de réparabilité et de durabilité à de nouveaux produits. Madame la Ministre Agnès Pannier-Runacher avait également réitéré officiellement l’annonce lors de l’ouverture de Journées nationales de la réparation le 17 octobre dernier. Mais depuis, aucune des modalités d’extension de l’indice de réparabilité n’étaient connues, ni même les produits concernés.
HOP avait fait parvenir une note de position co-signée par 13 acteurs au CGDD afin que les produits les plus détenus par les ménages français, qui sont les moins réparables/durables et les plus polluants, soient concernés au plus vite par cette extension. Comme les écouteurs, casques et enceintes ou encore les appareils de petit électroménager et les vélos et trottinettes électriques.
HOP a été exaucé ! Lors de cette réunion du 27 mars, Brice Huet, Commissaire général au développement durable, a annoncé 3 vagues de travail pour l’extension de l’indice de réparabilité à 12 nouvelles catégories de produits. L’association se réjouit que la plupart des produits demandés aient été sélectionnés.
Les travaux de 2025 concerneront :
- Les vélos à assistance électrique
- Les sèche-cheveux
- Les enceintes audio
- Les robots culinaires
Puis une deuxième vague concernera :
- Les fours micro-ondes
- Les rasoirs et épilateurs électriques
- Les casques audio et écouteurs
- Les trottinettes électriques
Puis pour finir :
- Les friteuses à air
- Les appareils de coiffage
- Les vidéoprojecteurs
- Les climatiseurs
Deux points de vigilances pour faire de cette extension de l’indice de réparabilité un succès
L’occasion de féliciter les pouvoirs publics pour ces annonces, tout en dressant 2 points de vigilance :
- Certains fabricants présents n’ont pas tari d’éloges concernant l’indice européen à venir pour les smartphones et tablettes. Mais face à ces lobbies, HOP a rappelé que les travaux européens ont surtout eu pour effet le détricotage de l’indice français. Cet indice ne prend en effet pas en compte le prix des pièces détachées. Ce qui ne peut être satisfaisant. Il est primordial de maintenir l’ambition française.
- Les prochains travaux devront intégrer une réflexion sur le respect de la loi concernant les affichages des indices. En effet, le rapport d’activités 2024 de la DGCCRF annonce que 50 % des établissements contrôlés ont fait l’objet d’un défaut d’affichage ou d’information du calcul de l’indice. En parallèle, la DGCCRF a annoncé avoir lancé les contrôles de la loyauté de l’indice. Une bonne nouvelle pour s’assurer de la véracité des notes et éviter la manipulation des consommateur·ices.
HOP se portera volontaire pour intégrer le plus de groupes de travail possible pour équilibrer les rapports de force. Cet appel à candidatures sera ouvert par le CGDD jusqu’à mi-avril.