Alors que l’indice de réparabilité est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2021, HOP souhaite mettre en place une coalition d’acteurs de la société civile et du monde de la réparation sur le suivi et le contrôle de l’indice. La coalition aura pour but de s’assurer de la pertinence et de la transparence des notes déployées, afin que l’indice remplisse au mieux sa double mission de fournir une meilleure information au consommateur, et augmenter la réparabilité et le taux de réparation des produits.
Un nouvel outil pour une économie plus circulaire
L’indice de réparabilité, prévu par l’article L.541-9-2 du code de l’environnement, a pour but d’« informer le consommateur sur la capacité à réparer le produit concerné ». Il consiste en une note sur 10 devant être affichée en ligne ou en magasin, calculée par le fabricant lui-même à partir d’une grille de critères et sous-critères prédéfinis. Suite à son entrée en vigueur, HOP, ainsi qu’un certain nombre d’acteurs, exprime le besoin d’un suivi et d’un contrôle issus de la société civile.
Les objectifs de la coalition
L’objectif est multiple. Tout d’abord, il est de vérifier la présence de l’indice en ligne et en magasin. Pour rappel, l’indice doit être déployé depuis le 1er janvier, mais une tolérance d’un an est accordée pour son calcul et affichage effectif, avant que des premiers contrôles officiels par la DGCCRF puissent être effectués.
Surtout, l’objectif est également de s’assurer de la cohérence des notes renseignées par les industriels avec les caractéristiques des produits et les engagements réellement mis en place, en procédant à des contre-expertises sur les indices déployés sur les différents types de produits.
Enfin, ce travail devrait permettre de dégager un premier retour d’expérience indépendant et formalisé sur le déploiement de l’indice, en identifiant les forces et les éventuelles faiblesses de la grille de calcul aujourd’hui en vigueur, dans l’optique des inévitables ajustements et mises à jour à venir.
Le contrôle de l’indice, un enjeu capital pour permettre son appropriation par le plus grand nombre
HOP est persuadée de la pertinence d’un tel outil pour aider les consommateurs à aiguiller leur choix et à terme tirer le marché vers de meilleurs standards. Néanmoins, l’enjeu du contrôle est capital afin de permettre la pleine confiance des consommateurs dans l’indice, et éviter qu’il ne devienne un outil de greenwashing pour mieux vendre les produits. HOP est convaincue de l’importance de se fédérer pour mener à bien ce travail. Un premier constat remonte : la transparence insuffisante pour les réparateurs et les consommateurs. Actuellement, ces derniers ont accès à la note sur 10 et (sur demande) à une synthèse des notes sur les principaux critères. Néanmoins, cela n’indique pas les engagements en termes de documentation et de pièces détachées disponibles, ni les modalités d’accès à ces éléments en cas de besoin. En plus de rendre les notes attribuées sur ces critères peu vérifiables, cela rend la note difficilement interprétable et donc utile pour les consommateurs et réparateurs.
