De nombreuses entreprises françaises et européennes, notamment les membres du Club de la durabilité signataires de cette tribune pour soutenir la loi anti-gaspillage, sont porteuses de solutions pour des produits plus durables et réparables. De la location d’objets, fabrication d’électroménager durable, distribution éclairée, réparation, vente de pièces détachées au reconditionnement… Toutes reconnaissent que la crise liée au coronavirus doit nous conduire à repenser notre modèle économique à la lumière de la durabilité pour sortir du tout-jetable.
Si les difficultés économiques liées à la situation sanitaire doivent être entendues, elles ne justifient pas pour autant une remise en cause d’avancées écologiques importantes. Ainsi, la loi anti-gaspillage, promulguée en février dernier, est déjà menacée par certains acteurs comme le MEDEF qui souhaiteraient voir son application repoussée.
Cette loi anti-gaspillage contient des dispositions importantes pour démocratiser une consommation plus durable et doit être maintenue : ces mesures visent à privilégier la réparation, la rendre moins chère et renforcer l’information du consommateur afin qu’il puisse distinguer plus facilement les produits durables et réparables au moment de l’achat (grâce à un indice de durabilité par exemple). Au niveau français comme européen, les politiques publiques pour l’économie circulaire ne doivent pas être sacrifiées. Au contraire, selon ces entreprises de premier plan, c’est seulement en étant pionnière sur ces enjeux que l’économie française restera compétitive dans la durée.