Rapport inédit sur les enjeux économiques de la durabilité programmée

Le Club de la durabilité, le réseau des entreprises volontaires pour allonger la durée de vie des produits, animé par l‘association HOP (Halte à l’obsolescence programmée), dévoile un rapport inédit : “Accélération de la durabilité et nouveaux challenges“, sur le rôle déterminant des entreprises pour répondre aux enjeux de l’allongement de la durée de vie des produits.

“Sans précédent”, c’est le terme utilisé par le GIEC dans son dernier rapport pour qualifier les conséquences du dérèglement climatique. Le modèle économique de production et de consommation dominant est clairement mis en cause : l’achat des biens d’équipement représente jusqu’à 25% des émissions d’un foyer français.

Conscientes de leurs responsabilités, de nombreuses entreprises agissent pour l’allongement de la durée d’usage des biens, grâce à une meilleure conception, à la réparation ou à la seconde vie des équipements.

Entre avancées et crise sanitaire

Ce nouveau rapport revient sur les importantes avancées législatives et réglementaires en faveur de la durabilité (lois AGEC et REEN, directive Ecodesign), et la crise sanitaire qui a bousculé les pratiques traditionnelles de production et de consommation.

Il analyse le bilan tiré de la période 2021 pour les acteurs économiques : assiste-t-on à une progression de la durabilité des produits jusque là “encore le fait d’une minorité” comme le mentionnait le rapport 2020 ?

Répondant à la prise de conscience écologique des consommateurs et l’évolution du cadre législatif, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à proposer des solutions pour la réparation, l’auto-réparation et des offres de produits d’occasion – en particulier corrélées au e-commerce – , financées notamment par de grosses levées de fonds.

Vers de nouveaux défis

Mais cette accélération vers la durabilité implique de nouveaux défis : contrôler la bonne application des dispositifs réglementaires, notamment ceux concernant l’accès aux pièces détachées et le droit à réparer, former les techniciens de la réparation et du reconditionnement pour répondre à la demande croissante, et transformer l’ensemble de la chaîne de valeur pour éviter les effets rebond comme la “surconsommation” de produits de seconde main.

Autant de défis que les entreprises du Club, challengées par HOP, devront adresser pour démontrer qu’un modèle économique durable est possible pour déprogrammer l’obsolescence des produits et accélérer la transition écologique.

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