Le Sommet de la Durabilité Programmée, co-organisé par HOP et par la Chaire Économie Circulaire ESCP-Deloitte le 27 novembre 2020 en une formule 100 % gratuite et en ligne, a réuni le temps d’une journée plus de 2000 personnes et 37 personnalités intervenantes, décideurs publics, privés, mais aussi experts et associations, ainsi que Madame Barbara Pompili, Ministre de la transition écologique.
HOP a souhaité fêté ses 5 ans et marquer le coup des 5 ans du délit d’obsolescence programmée, en dressant le bilan et les perspectives.
Découvrez le bilan de cette journée, dont vous pourrez revoir la matinale sur YouTube) suivie par déjà plus de 1000 personnes, qui avait pour finalités la réflexion et la construction collaboratives des solutions concrètes pour la mise en place d’une production et d’une consommation plus durables.
Plus de collaboration pour plus de durabilité
« Dans le mot crise, il y a l’idée de dangers, mais aussi d’opportunités. La crise que nous traversons est effectivement une opportunité de réfléchir au rapport que l’on entretient avec nos objets ». C’est le constat de Thierry Libaert, Conseiller au Comité Économique et Social Européen et grand témoin du Sommet de la durabilité programmée, lors de son entretien avec Laetitia Vasseur, co-fondatrice et déléguée générale de HOP.
Cette opportunité de réfléchir à notre rapport à la consommation, ce sont au total plus de 2 012 personnes, dont de nombreux professionnels, citoyens, étudiants, chercheurs et enseignants, qui ont souhaité la saisir en répondant présentes à l’invitation de HOP.
Au fil du programme, les participants ont pu évidemment écouter, mais surtout échanger avec les différents intervenants et animateurs mobilisés provenant aussi bien d’entreprises (comme Michelin, Murfy, Spareka, Envie, Fnac-Darty, Back Market, Leroy Merlin, FairPhone, Commown, Kippit, Craft ‘n sound, AFNUM…) que de structures publiques ou associatives (ADEME, Conseil National du Numérique, GreenFriday, Fondation Ellen MacArthur, Institut du Numérique Responsable…). Face aux questions de production et consommation durables, le public a pu prendre activement part à la discussion avec nos intervenants, que ce soit au sein du chat de la diffusion de la matinale ou pendant les séances de travail en petits groupes lors des « Défis de la durabilité » de l’après-midi.
L’enjeux européen
Le Sommet de la Durabilité Programmée a aussi permis à HOP de faire un bilan de ses actions juridiques, en revenant sur la reconnaissance par la loi française du délit d’obsolescence programmée et les deux plaintes déposées (contre Apple et Epson), dont seule une a à l’heure actuelle donné lieu à une sanction pour Apple, comme a pu le souligner l’avocat Émile Meunier,« grand témoin », sur le sujet « 5 ans après le délit d’obsolescence programmée, où en est-on ? ». L’obsolescence programmée reste encore un délit difficile à prouver d’un point de vue légal. Pour HOP, la conclusion est claire : le délit d’obsolescence mériterait d’être reformulé pour être mieux applicable.
L’Europe a également été largement abordée lors du Sommet de la Durabilité Programmée, notamment lors de sa table-ronde intitulée « Le nouveau cadre de la durabilité en Europe ». Et pour cause : l’obsolescence programmée ou « prématurée » est le plus souvent le fait de grandes firmes internationales. Les conséquences environnementales, sociales et économiques qui en découlent dépassent tout aussi naturellement les simples frontières. Il apparaît évident que le combat pour la durabilité doit s’exporter à plus grande échelle et s’attaquer au marché unique européen.
C’est pourquoi HOP a publié un nouveau Livre blanc Européen avec 20 mesures de politiques publiques en anglais pour agir sur la scène européenne, notamment suite au vote au Parlement européen d’un « droit à la réparabilité » porté par l’euro-député David Cormand dans le cadre d’un rapport d’initiative.
Engager plus durablement les entreprises
Le troisième axe du Sommet de la Durabilité Programmée fut « Les entreprises en première ligne ». Acteurs majeurs de l’offre de produits et services en faveur de la durabilité, les entrepreneurs ont aussi contribué aux six « Défis de la durabilité » qui se sont tenus l’après-midi.
Comment éco-concevoir des produits durables et réparables ? Le numérique est-il au service de l’obsolescence programmée ? La durabilité et la réparabilité sont-elles des menaces ou des opportunités pour les entreprises ? Quels sont les tenants et les aboutissants de l’indice de réparabilité et de l’indice de durabilité ? Le reconditionné peut-il devenir la norme de demain ? Comment allier sécurité et durabilité des produits ? Voici autant de questions qui ont au total réuni 841 participants au sein de ces ateliers et ont permis l’échange de près de 340 messages sur les chats entre internautes et animateurs.
Le Club de la durabilité, réseau d’entreprises engagées sur le chemin de la durabilité animé par HOP, a publié lors du Sommet son nouveau rapport intitulé « Durabilité des produits: Le temps de l’action » qui résume et présente, grâce à de nombreux cas pratiques, 3 ans d’échanges et de réflexions pour démocratiser la durabilité. Ce dernier corrobore la phrase qui à elle seule pourrait résumer le Sommet de la Durabilité programmée : Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. Si vous souhaitez rejoindre le Club de la Durabilité ou en savoir davantage, et profiter de l’expérience de ses membres, envoyez-nous un message à contact@clubdurabilite.fr.
Cette journée a été riche en enseignement et en partage. HOP tient à remercier l’ensemble des partenaires et participants !
Depuis début décembre, l’association a lancé sa nouvelle campagne d’adhésion
pour accélérer le mouvement vers une économie durable.
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